Départ

Le Recoin de Chamrousse, grand parking près du téléphérique (1670 m).

Accès routier

Depuis Grenoble, suivre la D 524 jusque Uriage les Bains, où l'on tourne à gauche au premier rond-point pour prendre la D 280. Dépasser le centre de Saint-Martin-d'Uriage et tourner à droite (D 111) vers Chamrousse. Juste avant de dépasser le Recoin, le premier des deux pôles de la station de Chamrousse, tourner à gauche et se garer sur la grande place triste.

Montée au Grand Sorbier

Emprunter le GR 549, que l'on trouvera au niveau du départ du télésiège le plus à gauche. Le chemin laisse celui-ci à droite puis traverse sous les câbles, dans le flanc Sud de la bosse herbeuse 1873 m d'arrivée du télésiège. On atteint ainsi le col de Balme. Poursuivre, toujours vers l'est et sur le GR, en direction des lacs Robert. Le sentier passe à côté de petits lacs marécageux, laisse sur sa droite le couloir de Casse Rousse et atteint les lacs Roberts (1998 m) après un court passage dans une zone de blocs. On quitte ici les sentiers balisés. Place à l'aventure !

Repérer, en face, un grand pierrier incliné qui débouche sur une combe en haut de laquelle trône une toute petite aiguille (l'aiguille du Mottin). À gauche du vallon, on découvre l'épaule du Grand Sorbier caractérisée par un pierrier suspendu. À droite, de l'autre côté, il s'agit des rochers de l'arête qui mène au Grand Van.

Dépasser les lacs (couper au milieu entre les lacs) pour s'engager dans le cône principal du raide pierrier, en l'attaquant sur la droite (trace). Vers 2200 m, on atteint un replat. Il faut quitter le vallon et les cairns, qui balisent en fait la remontée du vallon, et gravir sur la gauche (nord) un bon couloir mi-herbeux, mi-pierreux et plutôt raide. En haut, prendre à droite et remonter toute l'épaule jusqu'au sommet (sente), d'abord dans les pentes à gauche de l'arête puis sur le faîte. Si l'on choisit de suivre l'arête jusqu'au bout, le sommet apparaîtra sur la gauche, au-delà d'une petite dépression de celle-ci qui le sépare de son antécime.

Du Grand Sorbier au Grand Van par l'aiguille du Mottin

Revenir à l'antécime, continuer quelques mètres sur l'arête et descendre délicatement, sud-ouest, en direction de l'aiguille du Mottin (possibilité de trouver de courtes désescalades pour éviter les zones caillouteuses instables) jusqu'à sa base Nord. L'escalader, éventuellement, en attaquant par la cheminée de gauche, en légère ascendance à gauche et située à droite d'une grande dalle traversée par une vire (II). Bien observer si l'on se sent capable de redescendre en désescalade car aucune forme d'assurage n'est possible (aller-retour prudent). L'ascension est facile et ne fait qu'une dizaine de mètres mais les prises ne tiennent pas toutes et l'exposition est certaine.

Descendre (vague trace) une partie du vallon jusqu'au départ d'une combe de pierrailles instables qui permet d'accéder à l'arête Ouest du Grand Van. L'emprunter en restant bien sur la rive droite pour mettre à profit les dalles (plus stables) qui bordent le pierrier. Cette montée est assez délicate. Pour minimiser la distance parcourue ainsi que ses efforts, il est bon de l'attaquer le plus tôt (haut) possible. À la sortie, suivre l'arête Ouest juqu'au sommet (facile). On peut alors faire un saut au Petit Van (2439 m).

Descente du Grand Van

Dévaler le vallon par une bonne trace balisée de cairns (grosso modo, suivre l'itinéraire à ski en bleu sur la carte), juqu'au col des Lessines (certains disent de la Lessive). De là, on pourrait descendre sur les lacs Robert et reprendre le sentier emprunté à l'aller. Je propose cependant de continuer par une traversée dans le flanc Sud de la crète « la Bottine - le Manqué ». Une fois atteint le col de la Botte, prendre à droite pour rejoindre immédiatement le col des Trois Fontaines. Le dépasser en passant sous le télésiège des Lacs Robert et plonger (N.-O.) dans le couloir de Casse Rousse. On retrouve ainsi le sentier pris à la montée.

Observations

Traversée inédite et sauvage. La courte escalade de l'aiguille du Mottin agrémente le parcours en offrant une impression de première. Facultative, elle fait passer la cotation de 2 à 3.

Corde a priori inutile mais à prendre quand-même au cas où on se plante un peu dans la descente du Grand Sorbier, qui est assez raide.

Mon avis

Ce jour-là, je réalisai en solitaire les ascensions du Grand Sorbier, de l'aiguille du Mottin, des Grand et Petit Van puis celle de la sommité 2232 m au-dessus des lacs avant de remonter au col des Trois Fontaines pour visiter Casse Rousse (repérage pour l'hiver ;o). Une sacrée bambée dans une super forme. Ticket de car optimisé mais au prix d'une tendinite qui se déclara deux semaines plus tard, au cours d'une randonnée anodine à la tête de Balacha... Moralité, ne pas trop abuser de ce genre de parcours alternant montées et descentes !