Départ
Le Lavancher, au terminus de la route.
Accès routier
Depuis Chamonix ou Argentière, quitter la N 506 pour la route du Lavancher lorsqu'elle se présente. Traverser tout le village et se garer après les dernières maisons.
Montée
Suivre le chemin/sentier du Chapeau en laissant tour à tour les bifurcations vers le Lognan (par les chalets de la Pendant, sentier de retour) et vers les sources de l'Arveyron. On dépasse l'école d'escalade du Chapeau (constituée de grandes dalles de granit polies par le glacier) et on arrive bientôt, après deux lacets, au chalet du Chapeau (buvette, 1576 m). Le dépasser et prendre à gauche (en face, le sentier horizontal conduit au point de vue sur la Mer de Glace) un raide sentier qui grimpe vers la tête des Prapators. On escalade notamment une petite échelle et on traverse deux grands couloirs herbeux. À proximité de la tête des Prapators (qui est plus un lieu-dit qu'une sommité), le sentier atteint une longue arête issue de l'Aiguille à Bochard : y repérer une sente discrète qui court au milieu de la végétation. Il convient de la suivre en évitant de la perdre (végétation humide, blocs).
L'arête se fait plus étroite et aérienne mais la sente est toujours bien tracée. On en vient bientôt à mettre les mains car la sente s'interrompt régulièrement pour laisser place aux blocs constituant l'arête de plus en plus effilée. On ne s'éloigne jamais du fil de l'arête, beaucoup plus sécurisant que les vires exposées en contrebas. Vers la fin de la crête, un passage plus délicat en désescalade mérite d'être sécurisé en plaçant une sangle autour d'un bloc. Le caractère rocheux de l'arête s'estompe et on arrive à un collet herbeux. Monter encore quelques mètres sur la croupe qui suit puis traverser vers la droite, sur une large vire herbeuse adossée à des dalles claires qui permet de changer de versant et de découvrir un grand couloir herbeux assez raide. Il faut le remonter, en préférant les petites dalles en bon rocher aux touffes d'herbe traîtres. Sur le haut, on peut, au choix, gravir l'intégralité du couloir en suivant sa courbure vers la droite, ou sortir tout droit pour prendre pied plus tôt sur la crête. On découvre un vaste pierrier qui nous emmène vers la cime : traverser en laissant les antécimes à main droite pour aller au plus court. La fin de l'ascension se déroule sur une arête aérienne constituée de gros blocs. Il est prudent de ne pas s'aventurer au-delà du sommet (ressaut important à désecalader, arête « fil » probablement délitée).
Descente
Redescendre le couloir et ne pas rater la vire (cairn très discret). Revenir ainsi au collet. De là, il est possible de rejoindre le Grand balcon nord, soit au niveau des chalets de la Pendant, soit en descendant un vallon bien visible sur la carte IGN, qui longe l'arête empruntée à la montée. Dans tous les cas, c'est du hors sentier relativement raide et qui s'effectue, dans la partie basse du parcours, sur un terrain encombré d'une végétation des plus pénibles. Emprunter ensuite (légère descente, S.-O.) le sentier indiqué ci-dessus et qui se transforme rapidement en piste. Le quitter dans un zigzag pour prendre à gauche un sentier d'abord horizontal qui part se cacher dans la forêt où il descend en zigzags une croupe ombragée. En bas de la croupe, il oblique à gauche pour rejoindre, vers 1330 m, le sentier de montée. Le parking n'est plus très loin.
Observations
Randonnée alpine secrète et sauvage dans du véritable terrain à chamois. L'itinéraire est pourtant bien visible depuis Chamonix.
Du point de vue de l'équipement, prévoir deux sangles avec mousquetons, une paire de bâtons ainsi qu'un pantalon.
Mon avis
À deux kilomètres des Drus, l'ambiance est garantie sur l'arête sommitale. Les mêmes satisfactions (et désagréments) qu'au Gros Béchar.
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